top of page
Search

« La rénovation de notre Ehpad va nous changer la vie »

ENTRETIEN


Odile Sarlegna, directrice déléguée de l’Ehpad « Les Magnolias », de Port-Saint-Louis-du-Rhône, nous présente la rénovation de l’établissement soutenue par la Banque des Territoires, l’Agence régionale de santé et le conseil départemental.


La Marseillaise : En quoi consiste votre projet ? Odile Sarlegna : Nous voulions des locaux plus adaptés aux résidents, avec des chambres seules et une salle de restauration spacieuse. Le but est de donner un regard extérieur à ces personnes souvent confinées. Pour ce faire, de nouveaux espaces sont prévus : une grande terrasse, un terrain de pétanque et trois patios avec vue sur le Rhône. Ces chan- gements vont aussi considérablement amé- liorer les conditions de travail des agents.

Pourquoi ces changements étaient- ils nécessaires ? O.S. : Être agent en Ehpad, c’est un métier très difficile, physiquement, et c’est une charge mentale très importante. Nos agents, particulièrement les aides-soignantes y font face au quotidien, il faut absolument qu’elles trouvent des endroits de repos pour évacuer. Notre deuxième objectif était de ren- dre l’Ehpad des Magnolias accessible à plus de personnes. 34 places supplémentaires sont prévues, dont deux unités protégées de 14 places chacune. La première, spécia- lisée pour les personnes atteintes d’Azheimer ; la deuxième accueillera des personnes âgées atteintes de pathologies psychiatriques.

Comment avez-vous financé ces travaux conséquents ? O.S. : C’est un budget de 9,5 millions à peu près. L’ARS Paca nous a aidés à hauteur d’1,9 million et le conseil départemental nous a apporté une subvention assez importante de 2,44 millions. Le reste ce sont des emprunts, notamment à la banque des territoires, d’un peu plus de 5 millions d’euros.

Pouvez-vous nous expliquer votre lien avec l’hôpital de Martigues ?

O.S. : Nos deux établissements sont en crise à cause du Covid-19. L’Ehpad est en manque d’infirmières. Pour les aides-soignantes nous nous y sommes pris à l’avance et elles sont en train d’être formées. Nous sommes aussi en passe de devenir une direction commune. Nous avions déjà de nombreux partenariats, cette action va permettre de les légitimer et de les pousser à aller plus loin. En coopéra- tion avec l’hôpital et les Ehpad nous voulons construire une filière gériatrique sur l’hô- pital.

Pouvez-vous nous parler de la différence entre les Ehpad publics et les privés ? O.S. : On est beaucoup moins cher que le pri- vé commercial pour des services « socles » communs. Le privé fait payer les prestations supplémentaires tandis que nous tout est compris dans le prix de journée.


Louisa Destugues (pour le journal La Marseillaise)

1 view0 comments
Post: Blog2_Post
bottom of page