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Lucbardez (40) : quand un tatoueur customise des chaussures uniques

Tristan Elvira réalise des chaussures un peu particulières, décorées de personnages de mangas, de motifs floraux et autres… Un passe-temps peu anodin pour ce tatoueur.



Cela fait deux ans que Tristan Elvira, originaire de Lucbardez, s’est lancé dans la customisation les chaussures. « Je m’y suis mis pendant le confinement. Je dessinais déjà beaucoup avant et j’ai eu envie d’essayer », explique-t-il. Il découvre ce concept sur les réseaux sociaux.

Cet art vient des États-Unis mais se démocratise en France. À Paris, quelques galeries commencent à reconnaître cette mode, comme la galerie Sakura, avec son exposition « Sneakers génération ». Sur les réseaux aussi, il n’est pas rare de voir des Français se lancer dans des créations de ce genre. « D’abord, je prends les commandes sur Instagram ou Facebook, puis je fais le montage sur la tablette avant de dessiner avec de la peinture spéciale cuir sur la chaussure. » C’est au client d’acheter les sneakers (basket), car Tristan n’est pas « habilité à vendre des chaussures ». Le prix de la customisation peut aller de 80 pour les petites pièces à 300 euros pour les plus importantes.


Des chaussures pas comme les autres


En observant les chaussures customisées par Tristan, il n’est pas rare de voir des personnages issus de la pop culture ou de mangas japonais. L’artiste réalise aussi des motifs floraux et beaucoup de chaussures pour des mariages. Le tatoueur passe entre huit et douze heures sur une paire pour les modèles les plus simples. Une durée qui va jusqu’à quarante pour les chaussures intégralement customisées. Toutefois, cela reste une passion, « je ne compte pas mes heures », sourit-il.


Tristan Elvira a pu montrer ses chaussures au public pour la première fois lors du salon du tatouage de Mont-de-Marsan. Il renouvelle l’expérience au centre commercial du Grand Moun. Il sera présent au centre culturel, samedi 14 mai, de 14 à 17 heures. Sur place, il présentera ses chaussures pour le moins atypiques.


Dans les Landes, il est un des seuls à proposer des baskets customisées. « C’est bien parce que je n’ai pas de concurrence, mais c’est aussi cool de pouvoir partager sa passion avec les autres. » L’homme partage son temps entre son travail, la customisation de chaussure et sa famille. Le mois dernier, Tristan Elvira a reçu beaucoup de commandes après le Salon du tatouage. Avril a été plus calme avec trois ou quatre paires de chaussures.


La mode du upcycling

Si la customisation est populaire et appréciée, elle est aussi écologique. Tristan Elvira fait du upcycling (du sur recyclage). Cette pratique connaît un succès grandissant. Elle consiste à faire du neuf avec du vieux. Au lieu de jeter les vestes, les chaussures ou les sacs que l’on ne met plus, on peut les transformer avec un peu d’huile de coude. On peut peindre sur les chaussures, mais aussi broder sur les vestes, ou transformer des pulls en laine en housse pour coussins. Cette démarche permet, non seulement, de se démarquer avec des vêtements uniques et originaux mais aussi de faire du recyclage. Chaque année, entre 10 000 et 20 000 tonnes de produits textiles sont détruits en France, l’upcycling peut être un moyen d’amoindrir ce chiffre.


Louisa Destugues (Pour le journal Sud Ouest)

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