Photo prise lors d'un atelier couture organisé par Céline Grillon. Crédit photo: Céline Grillon
Céline Grillon, créatrice de la marque La Femme du tatoueur est installée rue du Maréchal-Bosquet à Mont-de-Marsan. Elle redonne vie aux vêtements que lui apportent ses clients.
Avec sa formation de modéliste textile, Céline Grillon crée des vestes uniques en leur genre, dans son atelier situé au-dessus de la boutique de son mari, le tatoueur Grillon. Alors qu’elle se concentrait jusqu’ici à réaliser des tabliers, elle a décidé de créer une nouvelle marque, La Femme du tatoueur. Le principe est simple : à partir d’anciens vêtements, elle coud, brode et en sort une toute nouvelle création. « J’ai commencé par le faire pour moi, pour m’amuser et je les ai partagés sur les réseaux sociaux. Cela a bien marché. »
Les clients passent alors commande sur son site ou sur ses réseaux sociaux. Ils envoient leurs anciennes vestes, oubliées au fond de leur placard, afin que Céline leur donne une seconde vie. La modéliste prend plaisir à travailler certains supports comme le canevas, élément star de sa collection l’an dernier. « J’aime son côté pixélisé et je trouve que c’est un beau travail de la matière. » Il faut deux jours à la modéliste pour customiser les vestes, qu’elle vend 150 euros. Céline Grillon en réalise une dizaine par mois.
Si la jeune femme s’est lancée dans ce projet ambitieux, c’est parce qu’elle est contre « le gaspillage vestimentaire ». Elle avait pour habitude, depuis de nombreuses années, de s’habiller avec des habits de secondes mains, et a commencé l’upcycling pour arranger ses vêtements à son goût.
« La création, c’est beaucoup de solitude »
La modéliste anime, en parallèle de sa marque, des ateliers de couture à Hagetmau. Elle prend également régulièrement des stagiaires, mais ne pense pas embaucher un salarié « avant de nombreuses années ». En attendant, elle collabore avec des commerces montois qui vendent ses créations. Aujourd’hui, Céline réussit à vivre de sa passion. Elle participe à de nombreux événements pour montrer ses collections. Dernièrement, elle a assisté au salon du tatouage, qui était son premier salon montois. « Les salons sont très porteurs, les personnes sont contentes de découvrir de nouvelles choses. »
Louisa Destugues ( pour le journal Sud Ouest)